14 Janvier 2018
Malgré que j'en ai pas vraiment parlé dans mes articles précédents, il n'est pas de tout repos de vivre cette aventure. Comme je l'ai déjà plusieurs fois dit, je ne suis ABSOLUMENT pas une aventuriÚre ! Ce qui provoque en moi d'énormes crises d'angoisses et de panique, qui entraßnent une légÚre depression, et ce, assez souvent !
Je sais que dans mes derniers articles je dis que je me fais à la vie ici et que j'y trouve ma place de plus en plus, ce qui est vrai, mais je me sens également de plus en plus perdue.
Ătre loin de sa famille et de ses amis est terrible Ă vivre sur le long terme. De plus je ne suis pas quelqu'un qui va vers les gens facilement, sans compter que je ne parle pas assez bien la langue pour le faire. Ce qui fait que je n'ai pas d'ami sur qui compter ici.
J'avais un ami mais il est pris par ses projets, ce que je comprends (et j'en suis heureuse). De plus, il trouve, tout comme ma mÚre, que je parle trop de moi. Que je suis une nombriliste égocentrique, ce qui m'a bien fait mal venant de personnes sur qui je comptais le plus pour m'épauler.
Je me retrouve donc seule Ă 6'000km de chez moi, dans un pays qui n'offre pas grand-chose Ă vrai dire.
En ce moment, du coup je suis dans ma période "Should I stay or Should I leave?"
C'est trĂšs pesant pour moi. J'ai un boulot que je n'aime pas rĂ©ellement mais qui ne me met pas la pression et qui me permet d'avoir de l'argent mais le plus gros souci pour moi est que je suis dans une colocation qui me met les nerfs en pelotes constamment. Je ne suis pas du tout Ă©panouie et je suis Ă©puisĂ©e, physiquement par le boulot et moralement par la coloc'. Je n'arrive pas Ă me trouver du temps pour rĂ©aliser le rĂȘve pour lequel je suis ici, Ă Toronto. Je vacille entre fiertĂ© et dĂ©prime. Et pour ĂȘtre honnĂȘte j'en ai ras-le-bol de ces montagnes Russes.
J'admire les gens qui font ça avec facilité ! Moi je ne vis pas une super aventure ces derniers temps.
J'essaie de trouver un logement pour retrouver la tranquillitĂ© et peut-ĂȘtre l'Ă©nergie pour avancer mais Ă Toronto c'est vraiment la croix et la banniĂšre đ Il y a beaucoup plus de demande que d'offre, ce qui signifie qu'Ă chaque fois que tu vois une annonce tu peux ĂȘtre sĂ»r que le logement est dĂ©jĂ partie et SI tu as de la chance, tu peux aller le visiter mais les propriĂ©taires ne te le loueront jamais parce que tu es un "new comer" et que tu n'as aucune rĂ©fĂ©rence.
Ici tout marche par rĂ©fĂ©rents, ils vĂ©rifient qui tu es en contactant tes anciens propriĂ©taires, donc quand tu viens d'arriver et que tu n'as rien louĂ© Ă ton nom ça devient bien compliquĂ© ! Genre moi, le proprio de l'appartement que je loue en colocation n'Ă©tait absolument pas au courant de mon existence, maintenant il l'est car je lui ai demandĂ© de visiter un logement qui Ă©tait censĂ© ĂȘtre libre, mais qu'il ne l'Ă©tait pas en fait. Oh oui ! Ca aussi ! La plupart des annonces vous proposent des logements qui ne sont pas libres en fait ! L'annonce dit qu'ils sont libres mais c'est faux !
Je me sens complĂštement perdue et le temps passe Ă une vitesse alarmante et je n'ai plus le temps d'expĂ©rimenter de nouvelles aventures qui ne m'apporteront rien Ă la fin đ